Victoire ! Sous pression, la Direction de l’UNIL recule et retire la directive 5.4.
Dans un courriel adressé à l’ensemble de la communauté universitaire, la Direction de l’UNIL a annoncé sa décision de ne pas mettre en application et de retirer la directive 5.4 que le syndicat SUD conteste depuis maintenant 3 semaines.
« La Direction a pris bonne note de ces critiques et, dans sa séance du 27 octobre, a décidé de ne pas mettre ce texte en application et de l’a (sic) retirer
de la liste des Directives de la Direction. »
Courriel du Recteur de l’UNIL à la communauté universitaire, le 27 octobre 2014
Rappelons que cette directive entendait limiter drastiquement l’affichage libre, la diffusion d’écrits, la récolte de signatures, la tenue de stands, d’exercer un contrôle absolu et de rendre impossible la diffusion dans l’espace public universitaire de toute critique ou de toute dissidence par rapport aux messages des patrons-propriétaires de l’UNIL. Elle menaçait de frais de nettoyage, sanctions disciplinaires, poursuites judiciaires, celles et ceux qui voulaient s’exprimer.
La mobilisation et l’action d’un front large d’individus, d’associations et d’organisations, les appels à la désobéissance civile démocratique ont eu raison de cette directive liberticide. C’est une belle preuve que l’exercice des droits et des libertés, la mobilisation, l’action directe et la dissidence sont des mesures de salubrité publique contre l’autoritarisme et le conformisme.
La politique que porte cette directive est liée à des manquements aux libertés fondamentales et aux droits démocratiques et syndicaux sur les lieux de travail que l’on observe de façon globale dans ce pays. C’est là le déploiement concret d’une volonté politique générale de réduction au silence et de subordination. Elle est aussi partie intégrante de la transformation des établissements de l’enseignement supérieur en universités-entreprises.
La défense des libertés et des droits démocratiques et syndicaux est donc un combat qui continue. Il faut affirmer face à la Direction le caractère résolument public de l’espace universitaire et le refus de toute atteinte à l’indépendance et à la liberté d’expression, d’action et d’organisation des étudiants comme des salarié-e-s.
La Direction de l’UNIL a invité les différentes organisations qui se sont mobilisées à une négociation au début du mois de novembre. A cette occasion, nous réaffirmerons notre refus de toute directive qui restreigne les libertés démocratiques et syndicales.