Qui sommes-nous?
Partout dans le monde, les jeunes précaires et les étudiant-e-s luttent contre la dégradation de leurs conditions d’existence, la destruction du service public et du bien commun, l’avènement d’une nouvelle école capitaliste, dégradée et marchandisée.
La politique globale d’austérité à laquelle nous sommes confronté-e-s est un processus offensif et autoritaire de précarisation et de transformation en profondeur de l’université. Cette politique échappe aux principaux concerné-e-s: les étudiant-e-s.
La construction d’un marché mondial de l’éducation mine les cursus par une conception utilitariste et étroite de la formation, elle accroit la sélection sociale. La relative démocratisation des études du milieu du siècle dernier et les dimensions d’ouverture, de pensée critique, de construction intellectuelle et de développement du savoir libre sont toutes ensemble attaquées par ces processus.
L’extension et la répétition des stages sous et non-payés, le travail gratuit ou assigné, le développement des prêts étudiants et l’augmentation des taxes, l’idéologie de l’étudiant-entrepreneur, la dégradation de nos qualifications, diplômes et de tous les droits sociaux, voilà contre quoi nous luttons.
Ces politiques prétendent transformer nos vies en une existence précaire, subordonnée, à la merci du pouvoir. Précarité ne signifie pas seulement pauvreté, mais aussi réduction des espaces démocratiques, de notre liberté, des possibles émancipateurs, de l’intellectualité critique.
Quels objectifs?
L’accès pour toutes et tous à une formation complète, généraliste et libre, est une exigence inconditionnelle de l’émancipation. Il s’agit d’imposer un droit réel, collectif, aux études en opposition totale avec l’idéologie d’un savoir marchandisé, utilitariste et privatisé.
Nous voulons un savoir qui est un bien commun, comme un véritable espace public, libre et gratuit. Cela exige donc de s’opposer à la ségrégation, aux clôtures privatives, au contrôle pour reconquérir ainsi socialement la construction intellectuelle et la vie universitaire. L’éducation est un enjeu de la réappropriation sociale, de la liberté et de son alter-ego, l’égalité sociale.
La justice sociale est un axe clé de notre mouvement. Nous sommes les travailleurs/euses d’aujourd’hui et de demain. Nous refusons que nos conditions de travail, notre quotidien et, au final, nos vies soient soumis à une constante dévaluation au nom du profit. Nous nous battons pour que les études ouvrent sur des emplois stables, des conditions professionelles et des qualifications fortes, des statuts dotés en droits, et pour des salaires plus haut.
Nous luttons pour la conquête de nouveaux droits sociaux, de biens communs, d’espace de gratuité et de liberté, assurant à toutes et tous une autonomie matérielle et intellectuelle, un pouvoir sur sa propre existence.
Qu’est-ce qu’un syndicat de lutte ?
Ni un parti politique, ni une association institutionnelle, notre syndicat est un collectif autogéré (démocratique et horizontal), totalement indépendant de l’université, de l’Etat, des organisations patronales. Notre action n’est ni dirigée vers la conquête d’un pouvoir institutionnel (élections, poste à l’université, etc.), ni vers la promotion du partenariat social qui nous asservit toujours, mais vers la construction d’un mouvement social, autonome et offensif, capable de répondre aux besoins des étudiant-e-s et des précaires.
Nos activités
Nous développons une pratique d’action directe et de lutte la plus en prise possible avec les réalités du terrain, en favorisant le débat collectif et la participation, ainsi que la solidarité locale et internationale. Les problèmes individuels (conflits de travail ou à l’université) sont pris en charge collectivement, les besoins sociaux des étudiant-e-s font l’objet d’une intervention publique avec des objectifs offensifs et rassembleurs. Nous portons un projet de transformation sociale, alternatif, sûr-e-s de la nécessité de se rassembler pour améliorer notre situation.
Étudiant et précaire ?
La condition des jeunes travailleurs/euses précaires et des étudiant-e-s sont intimement liées. Majoritairement (75%), les étudiant-e-s travaillent à côté de leurs études. Mais pas seulement. L’accès au savoir, la transformation de l’université, la précarisation rapide par les stages, les prêts étudiant-e-s, etc., sont l’objet d’un seul processus politique.
Quelques revendications de SUD-EP
- Un enseignement supérieur libre, critique et émancipateur.
- La gratuité des études, des transports publics et des soins : pour un service public au service du bien commun.
- Un revenu d’existence garanti pour toutes et tous (bourses, salaire social, droit au chômage après les études).
- À travail égal, salaire égal dans tous les emplois, y compris les stages. Salaire minimum de 22.-/h + 13ème.
- La construction de logements publics et subventionnés pour les étudiant-e-s.
- Egalité entre les femmes et les hommes : lutte contre les discriminations et le harcèlement sexuel, accès gratuit à la contraception et à l’avortement, etc.
- Des droits démocratiques de critique, d’expression et de manifestation. Contre la répression et la surveillance dans les écoles supérieures.
- Egalité de statut et de condition pour les étudiant-e-s étrangers/ères.
Pour rompre avec l’isolement, l’atomisation du milieu étudiant et construire un contre-pouvoir capable de porter un projet alternatif pour l’université et la société,
Pour participer à la vie démocratique du syndicat ainsi qu’aux luttes et aux mobilisations,
Pour renforcer un outil de défense accessible à toutes et tous les étudiant-e-s et précaires,
Pour construire une organisation de lutte et réellement indépendante.
Je me bats, je résiste, je me syndique!