Pourquoi se syndiquer?
Les conditions de formation, de travail et de vie des étudiant-e-s et des jeunes précaires se sont gravement dégradées. Les attaques répétées et orchestrées depuis le niveau européen jusqu’à chez nous visent à faire muter en profondeur ce passage de la vie de chacun-e. L’accès au savoir et aux formations, la qualité de ces dernières, les éléments d’émancipation, de savoir libre et critique à l’université, la reconnaissance des diplômes, les conditions d’accès à l’emploi, les conditions de travail et de salaire (notamment dans la recherche) sont systématiquement torpillés. Produisant précarité, instabilité et subordination.
Rompre avec l’isolement
Face à cela, les étudiant-e-s et les jeunes travailleurs/euses précarisé-e-s sont démuni-e-s et isolé-e-s. Se syndiquer c’est construire un collectif, une organisation démocratique et indépendante, capable de prendre en charge la défense de nos conditions et, surtout, la reprise d’une offensive pour les améliorer. C’est collectiviser les conflits, assurer solidarité et expertise à celles et ceux qui en ont besoin, c’est ouvrir le possible d’une transformation sociale.
Résister, lutter
Pour conquérir de nouveaux droits et résister aux attaques, le syndicalisme est une réponse. Ni un parti politique, ni une association officielle, nous ne cherchons pas à conquérir des postes, participer aux élections, prendre le pouvoir institutionnel. Nous cherchons à créer un rapport de force à partir d’un mouvement social démocratique et indépendant. Résister, lutter, c’est ouvrir les possibles de nos existences, reconquérir un pouvoir sur sa vie.
Améliorer ses conditions d’existence
Se syndiquer c’est donner les moyens militants et/ou financier, d’avoir une organisation permettant d’améliorer les conditions d’existence de toutes et tous. Aux études comme au travail, sur le logement comme sur le chômage, nous luttons pour la conquête de nouveaux droits sociaux, de biens communs, d’espace de gratuité et de liberté, assurant à toutes et tous une autonomie matérielle et intellectuelle.
Construire un outil de défense, d’information et de critique
Le syndicalisme est aussi un outil permettant d’assurer la défense de chacun-e face à sa direction ou son employeur. Les conflits individuels ou collectifs sont souvent complexes. Se syndiquer sert à collectiviser les forces et l’expertise pour mener des batailles victorieuses. Le syndicat est aussi une organisation qui construit collectivement la critique de notre situation et des attaques qui nous sont faites. Diffuser de l’information, déconstruire, est un point essentiel pour permettre à chacun-e de s’approprier sa condition.
Vers une transformation sociale
Le syndicalisme est plus qu’un outil défensif, de résistance. Nous portons des objectifs de justice, d’égalité, de liberté, et de démocratie sociale. Nous voulons mener l’offensive, porter un projet de transformation sociale, pour la formation et pour nos vies. Nous voulons un savoir qui est un bien commun, comme un véritable espace public, libre et gratuit. Cela exige donc de s’opposer à la ségrégation, aux clôtures privatives, au contrôle pour reconquérir ainsi socialement la construction intellectuelle et la vie universitaire. Il s’agit d’imposer un droit réel, collectif, aux études en opposition totale avec l’idéologie d’un savoir marchandisé, utilitariste et privatisé.
Participer à la démocratie du syndicat, s’informer, se former
Enfin, se syndiquer, c’est accéder à la démocratie interne du syndicat. Participer aux décisions, aux actions et aux mobilisations, s’informer des batailles en cours et à venir. Mais aussi se former, s’approprier les outils qui nous permettent de lutter.