Référendum UNIL: une victoire pour les étudiant-e-s précaires!
Durant la semaine du lundi 29 octobre au dimanche 4 novembre, l’ensemble du corps étudiant de l’Université de Lausanne était appelé se prononcer sur la baisse du montant maximal du Fonds de solidarité étudiant (FSE) de la FAE à la suite du référendum lancé par notre syndicat, SUD Étudiant-e-s et Précaires. Par 814 voix pour et 981 voix contre, 54,65 % des votant-e-s ont ainsi rejeté la baisse des prestations de l’aide d’urgence aux étudiant-e-s, en refusant par là même la logique de blocage du budget défendu par la FAE. Les étudiant-e-s ont également envoyé un message fort à l’attention de la Direction de l’UNIL et du Conseil d’État: il faut débloquer des fonds supplémentaires pour le FSE et permettre d’aider toutes celles et tous ceux qui en ont besoin!
Tout au long de la campagne de votation, nous avons refusé la logique d’austérité promue par la FAE, consistant à répéter sans cesse qu’il s’agissait d’aider «plus avec moins» ou «moins avec plus». À l’opposé de cette vision gestionnaire, nous avons défendu l’idée qu’il fallait se donner les moyens d’aider plus de personnes, sans baisser les prestations, c’est-à-dire en augmentant le budget alloué FSE. Et ce n’est pas l’argent qui manque à l’UNIL! Celle-ci a fait 8,3 millions d’excédent en 2017. La Direction a donc amplement les moyens d’accorder une subvention additionnelle de 50’000 CHF pour le FSE. Nous avons déposé des demandes de subvention en ce sens auprès du Conseil d’État vaudois et de la Direction de l’UNIL.
La Direction de l’UNIL a répondu à notre demande de subvention; elle est ouverte à aider la FAE à financer le FSE, à condition que cette dernière la sollicite et négocie avec elle les termes de cette aide. La balle est désormais dans le camp de la FAE; celle-ci doit ouvrir au plus vite des négociations avec la Direction de l’UNIL, voire avec le Conseil d’État si nécessaire, afin d’obtenir un financement additionnel pour le budget du FSE.
Ce vote a permis de sauver le niveau des prestations ainsi que le principe du FSE. Il s’agit évidemment d’une victoire d’étape pour les plus précaires d’entre nous. Cela ne résout néanmoins pas le problème général de la précarité étudiante. Nous poursuivrons nos luttes et nos interventions pour la combattre: pour la gratuité scolaire, pour l’amélioration générale des systèmes de prestation sociale avec comme objectif central le salaire étudiant. Nous appelons toutes celles et ceux qui nous ont suivis dans ce vote à nous rejoindre dans ces combats!