Boursières et boursiers solidaires de leurs gestionnaires

Le vendredi 8 mars 2019, nous avons remis au Conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard, futur président de l’USS, un débardeur blanc sur lequel on pouvait lire : « Boursiers – boursières solidaires de leurs gestionnaires ».
Une délégation du personnel de l’office cantonal des bourses d’études et d’apprentissage (OCBE) accompagnée par son syndicat le Syndicat Général de la Fonction Publique – membre de la Fédération syndicale SUD (SGFP.SUD) – et par le syndicat SUD Etudiants·e·s et Précaires ont rencontré le Conseiller d’Etat et Chef du DSAS dans le cadre de l’ouverture de négociations sur les conditions de travail délétères des gestionnaires de dossiers spécialisés de l’OCBE.
Ces gestionnaires traitent les demandes de bourses, calculent les montants allouables, répondent aux questions des demandeurs et demandeuses. Ils sont au cœur du dispositif des bourses d’études.
1.SURCHARGE DE TRAVAIL
Avec une augmentation annuelle des demandes de bourses d’études de près de 4%, un gestionnaire doit gérer 1’100 dossiers. C’est près de deux fois plus en comparaison intercantonale (cf. Genève), alors que le système vaudois est l’un des plus complexes et technique. Difficile dans ces conditions d’assurer une prestation de qualité et d’avoir l’efficacité requise dans la mission sociale qui est la leur.
Le personnel est épuisé, débordé. Les absences hebdomadaires pour maladie ne se comptent plus jusqu’au burn out.
Nous avons demandé l’engagement de personnel afin de pouvoir répondre à la demande croissante et protéger la santé et l’intégrité des travailleuses et des travailleurs.
2. PRÉCARITÉ ET CHANTAGE A L’EMPLOI.
Près de la moitié des employé-e-s sont en contrat de durée déterminée. C’est un scandale. Rien ne justifie un tel statut précaire. La Loi sur le personnel de l’Etat de Vaud est claire et ne se prête à aucune interprétation. La LPers dans son article 19 dit clairement que les contrats, régis par le droit public, sont de durée indéterminée. Dans des cas exceptionnels, lorsque l’activité est limitée dans le temps, le contrat peut être conclu pour une durée déterminée. Les bourses d’études et d’apprentissage seront-elles limitées dans le temps ? Vont-elles disparaître ? Non.
Avec la proportion de CDD et la nécessité pour le personnel fixe de former, former encore, former toujours les nouveaux et nouvelles venu-e-s, le risque d’entreprise repose sur les employé-e-s. Ce n’est pas normal!
Les CDD sont un chantage à l’emploi, puisque les employés-es n’osent pas se plaindre et ils ont de quoi ! En effet, la peur que le contrat ne soit pas renouvelé est un levier redoutable. Mais le chantage ne s’arrête pas là. Une autre menace plane sur l’ensemble du personnel : la menace d’externaliser l’activité et donc la perte du statut du personnel de l’Etat si le travail n’est pas fait dans les temps alors que les moyens sont limités.
Nous exigeons la régularisation de l’ensemble des employé-e-s, des contrats de durée indéterminée pour tout le personnel de l’OCBE !
Nous nous opposerons à toute forme d’externalisation du service de l’OCBE !
3. REVALORISATION SALARIALE
La promesse avait été faite d’une revalorisation salariale sachant que le métier a énormément évolué, qu’il s’est complexifié et que l’activité ne cesse de s’enrichir de nouvelles tâches et exigences.
Si la promesse a été faite, l’heure est venue de la tenir. Nous demandons une revalorisation salariale dès le 1er janvier 2019 et une indemnité pour travaux spéciaux.
4. CONTINUITÉ
La demande de bourses d’études et d’apprentissage ne cesse d’augmenter chaque année.
Comme l’Etat a connaissance de la situation financière de tous les contribuables et de toutes les familles grâce aux données fiscales, nous demandons que les personnes éligibles en soient informées automatiquement chaque année à l’instar des subsides pour l’assurance maladie. Une nouvelle journée de négociation est prévue pour la fin du mois d’avril.
Personnel de l’OCBE & boursières, boursiers: même combat!
