UNIL : une énième augmentation des prix des plats des cafétérias ? Nous disons encore et toujours NON !
Cette rentrée 2024, la Direction de l’université a accepté de nouveau une augmentation des prix des cafétérias sur le campus. Le prix de la « petite assiette » coûtera désormais pour les étudiant.e.s 7.50 au lieu de 7.30 et le menu 9.90 au lieu de 9.60. Pour les autres membres de l’UNIL l’augmentation est similaire. En 5 ans, les étudiant.e.s ont vu le prix de l’assiette à bas prix grimper de 40 centimes (+5%), alors que le menu à cru de 80 centimes (+10%) ! Au niveau national, l’inflation semble être partiellement stabilisée pourtant les prix sont encore montés artificiellement pour accroitre les profits. L’augmentation de prix des repas à l’UNIL en est une énième illustration. Depuis l’épisode l’inflationniste de 2022, nos salaires et nos salaires socialisés (bourses d’études, AI, PC, RI, etc.) n’ont pas été indexés à la hauteur de l’inflation. De ce fait, nos salaires réels ont baissé et nous subissons toujours ce retard d’augmentation des revenus. La situation ne s’est pas améliorée, la précarité s’est simplement installée comme une norme chez les étudiant.e.s qui ont dû apprendre à vivre avec.
Face au mépris de la Direction envers les étudiant.e.s les plus modestes, nous exigeons encore une fois que l’université sorte de la logique du profit concernant l’alimentation et qu’elle garantisse un service de restauration accessible à tous et toutes. Nous voulons travailler à démocratiser notre université et à en faciliter l’accès. Comme la campagne « On a les crocs » le martèle depuis plus de deux ans, rendre les repas plus accessibles est nécessaire pour offrir les meilleures conditions d’étude possibles aux étudiant.e.s. Nous ne voulons pas d’une université élitiste et bourgeoise, régulées par les plus aisés pour les plus aisés !
Alors que l’UNIL se complait dans un discours creux d’inclusivité, sans mesures concrètes et sans jamais penser l’inclusion des classes subalternes, nous défendons au contraire une université plus populaire, démocratique et réellement progressiste ! Pour ce faire, si, comme le prétend la direction, les prix des repas ne peuvent pas être baissés en l’état, nous appelons à ce que les cafétérias soient internalisées : c’est-à-dire que ce ne soit plus des entreprises privées qui gèrent le service de restauration mais que l’université s’en occupe elle-même. Nous pourrons ainsi définir les prix des plats servis de manière autonome et démocratique, sans impératifs de profits et sans le veto des patrons !
On a la dalle, on a les crocs ! Lâchez du lest ou on vous dévore tout cru !