UNIL: lutter contre la discrimination, pour les droits de tou-te-s!
La Direction de l’Université de Lausanne l’avait annoncé avec un bel aplomb: contrairement à tou-te-s les autres, les étudiant-e-s en propédeutique verront leurs éventuels échecs aux sessions d’examens de cet été (juin-juillet et août-septembre 2020) comptabilisés. Pas de mesure « coronavirus » exceptionnelle pour les 1ère année!
Serait-ce parce que les propédeutiques subissent moins la crise du COVID-19 et ses conséquences que les autres…? Que nenni, c’est parce qu’elles/ils sont trop nombreuses/eux et qu’il faut faire le tri! La Direction de l’UNIL avance des arguments fallacieux, comme la qualité de nos conditions d’études ou la valeur des grades décernés… C’est proprement et purement scandaleux!
Nous avons donc fait recours contre cette décision arbitraire, discriminatoire et inégalitaire de l’UNIL. Nous l’avons fait selon deux modalités: comme syndicat engagé dans la défense des intérêts des étudiant-e-s de propédeutique, et via l’un de ces étudiant-e-s concerné-e-s.
Il est à peu près certain qu’on nous déniera le droit d’agir juridiquement comme syndicat contre cette discrimination indigne, c’est pourquoi nous avons également accompagné la démarche d’un étudiant directement concerné. Le contenu des deux recours est le même, vous pouvez le lire ici.
Cette première étape juridique doit absolument s’accompagner de mesures de lutte collective, pour aboutir. C’est pourquoi nous appellerons à des actions coordonnées (désinscription massive aux examens notamment). Défendre nos intérêts, nous l’avons compris, ne dépend que de nous (la base, les gens concernés et organisés) et de notre capacité de mobilisation.
La situation des propédeutiques est particulièrement emblématique et il y a tout lieu de répondre fortement à cette attaque monstrueuse que nous subissons, à cette tentative de division des étudiant-e-s. Mais, en vérité, au-delà de cette inégalité de traitement flagrante, nous avons toutes et tous besoin de garanties pour notre avenir: les pseudo-solutions et les demi-mesures proposées par nos institutions de formation ne suffisent pas!
Nous répondrons à cela. Collectivement et inter-cantonalement. La mobilisation paiera!