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Par 4 juin 2016

Salaire des apprenti-e-s : le miracle suisse? # Tenirtête°1

Retrouvez le numéro 1 de Tenir tête en PDF par ici

« L’autre secret du miracle suisse c’est la formation des jeunes : […] à l’âge de 15 ans, 2/3 des jeunes suisses quittent l’école pour suivre une formation professionnelle. […] La recette anti-chômage. » Voici le commentaire de l’édifiant documentaire de France 2, « Le Miracle suisse », diffusé il y a quelque temps. Le modèle s’exporte même : des délégations officielles du monde entier viennent l’étudier, la Conseillère d’État vaudoise Anne-Catherine Lyon se rend comme experte au Sénégal afin d’y implanter le système, etc. L’apprentissage est sacré, intouchable. Porter une critique ? C’est remettre en cause une success-story. Success-story au profit de qui, au juste ?

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Dès 15 ans, les apprenti-e-s passent l’essentiel de leur temps sous les ordres de leur patron. Ils/elles ont droit à seulement quelques heures par semaine de culture générale : une branche fourre-tout qui comprend même le français. Alors que leurs camarades du même âge ont accès à une formation intellectuelle générale jusqu’à leur majorité avant d’entamer leurs études, les apprenti-e-s sont cantonné-e-s à un savoir différent, mineur et réduit, en culture générale. Sans hiérarchiser, les apprenti-e-s avec les gymnasiens, nous n’avons pas de quoi nous réjouir d’un système qui sélectionne et écarte la majorité (les classes populaires) de l’accès aux savoirs. Le monde est complexe. Accéder à un niveau suffisant de connaissance, de capacité réflexive et critique, d’expression orale et écrite est essentiel. C’est une condition émancipatrice. C’est ce qui fait de nous des êtres humains accomplis et autonomes. Pas seulement de la main d’œuvre rentable.

Le documentaire de France 2 se poursuit ainsi : « Il est là depuis 12 mois et déjà, il gère seul son poste de travail ». Les apprenti-e-s deviennent très rapidement autonomes et donc productifs : c’est rentable pour les patrons. Contrairement à ce qu’on nous vend sous le label de « l’entreprise formatrice » généreuse et philanthrope, ces dernières ne dépensent pas un kopek pour la formation des apprenti-e-s. Il faut bien nous mettre ça dans la tête.

Il y a 200’000 apprenti-e-s, soit 5 % de la population active. Dans certains secteurs, c’est une main d’œuvre importante : 9 % dans la construction, plus de 7 % dans le commerce. Cette catégorie de travailleurs/euses en formation produit l’équivalent de 5,8 milliards de francs par an de richesse, soit plus que ce qu’elle coûte. « En moyenne, une entreprise formatrice dégage donc un bénéfice net par contrat d’apprentissage sur toute la durée de la formation ». (1)

Engager un-e apprenti-e, c’est la promesse d’un bénéfice important dans tous les domaines. Le social aussi : la faîtière patronale, Savoir Social, incitait en 2012 ses membres à engager des apprenti-e-s sous le seul angle du bénéfice net à en tirer : « Fr. 23’500.-» pour une formation de 3 ans, et « Fr. 6’100.-» supplémentaires si l’apprenti-e reste dans l’entreprise à la fin de ses études (2). Autre exemple, à l’issue de l’apprentissage, une installatrice-électricienne ou un assistant dentaire aura rapporté près de Fr. 50’000.-, en bénéfice net, à son patron.

Pourquoi une telle rentabilité ? Parce que les salaires sont extrêmement bas et ne permettent pas de vivre décemment. Le salaire médian des apprenti-e-s est de Fr. 757.- la première année, Fr. 975.- la deuxième année, et de Fr. 1’300.- la troisième année (les chiffres sont échelonnés pour les apprentissages en 4 ans).

Ces salaires sont tellement bas qu’ils ont posé quelques problèmes au Conseil Fédéral lorsque celui-ci a entrepris les pourparlers pour signer la Charte sociale européenne pour la Suisse. Cette charte protège entre autres contre le travail des enfants. Elle définit également le niveau minimum des salaires pour les apprenti-e-s à partir du salaire final qu’on obtient après avoir eu son CFC. Un-e apprenti-e de 1re année devrait toucher 1/3 du salaire et voir sa rémunération augmenter progressivement jusqu’à 2/3 du salaire en dernière année. Et on en est loin ! Pour un cuisinier, le salaire mensuel devrait être alors de Fr. 1’500.- (1’020 actuellement) en première année et de Fr. 3’000.- en dernière année (1’550 actuellement).

Malgré tout, le gouvernement a trouvé la parade : « L’apprenti se trouve dans un rapport de formation […] Son salaire n’est donc pas la contre-prestation de son travail. » Et voilà, hop, c’est plié ! L’apprentissage n’est pas de l’apprentissage. Le salaire pas du salaire. Circulez, il n’y a rien à voir ! Sans compter qu’à l’issue du CFC, il ne faut pas s’attendre à des salaires mirobolants : 200’000 travailleurs/euses avec CFC gagnent moins de 4’000 francs par mois (3).

Il faut lutter pour augmenter massivement le salaire des apprenti-e-s. Ce n’est pas recevable que les patrons qui profitent des savoirs manuels et intellectuels des travailleurs/euses qualifié-e-s ne paient rien pour leur formation. Pire, ils se remplissent les poches au passage ! Ils en profitent donc deux fois ! Et c’est les apprenti-e-s et leurs parents qui doivent supporter le coût de la formation, c’est-à-dire devenir subventionneur/euse des employeurs. Augmentation immédiate des salaires au niveau des exigences de la Charte sociale européenne que la Suisse veut signer. Cette première revendication doit se prolonger avec la défense d’un salaire socialisé des apprenti-e-s, financé collectivement par les entreprises.

La situation des apprenti-e-s comme travailleurs/euses sous-payé-e-s sous prétexte de formation doit être relié à celle des stagiaires et des autres formes de travail atypiques. Notre sort est commun. C’est donc uni-e-s, par des revendications et des luttes communes que nous pourrons renverser la vapeur. ▪

(1) Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE) (éd.), 2014 : L’éducation en Suisse – rapport 2014. Aarau : CSRE, p. 134
(2) http://savoirsocial.ch/informations-sur-les- professions/etudes-et-publications/la-formation-duale-un-gage-de-reussite-egalement-pour-les-entreprises.pdf
(3) http://www.rts.ch/emissions/temps-present/economie/7389121-apprentis-se-lever-tot-pour-gagner-peu.html

Catégorie(s) : Tenir tête

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