On ne répond pas à une augmentation de la précarité par une baisse des aides !
Communiqué de Presse
Le fond de solidarité étudiant (FSE) de la FAE est un fond principalement destiné à aider en urgence les étudiant-e-s à payer leur taxe d’études. Celles-ci s’élèvent à 580 CHF. Il est donc juste que le montant maximal de l’aide se maintienne à ce niveau. En le baissant de 580 à 500 CHF, c’est le but même du FSE qui ne peut plus être atteint. Rappelons qu’après seulement 5 jours de retard de paiement, la direction de l’UNIL exmatricule la personne concernée ! C’est donc une aide d’urgence qui doit être maintenue.
La difficulté à laquelle la FAE fait face pour assurer cette aide nous démontre une seule chose : la précarité étudiante augmente, elle touche plus de monde et de façon de plus en plus brutale. La réponse à cela n’est pas la baisse des aides, mais au contraire leur accroissement. La FAE a raison de dire qu’elle ne doit pas assumer seule cette situation. La responsabilité de la direction de l’UNIL, du Conseil d’Etat et de la classe politique est première. Les retards des bourses d’études, le durcissement de l’accès à celles-ci il y a quelques années, la brutalité du marché du travail, la stagnation voire la baisse des salaires directs et du salaire socialisé : tout cela concourt à cette situation.
L’argent de la FAE est l’argent des étudiant-e-s et de personne d’autre. Chaque étudiant de l’UNIL est membre, de force, de la FAE. La cotisation à celle-ci est obligatoire et prélevée directement sur les taxes d’études. Au-delà du caractère discutable d’une telle adhésion obligatoire – l’art. 23 de la constitution suisse l’interdit – il s’agit de notre argent. Et nous voulons que cet argent nous soit rendu, en particulier en aidant les plus précaires d’entre nous.
Le Bureau de la FAE se plaint d’avoir à assurer bénévolement cette tâche. Nous soutiendrons toute demande de leur part pour permettre d’assurer ce service dans des conditions de travail correctes. Toutefois, rappelons que la FAE dispose d’une permanente salariée et que les membres du bureau reçoivent des indemnités de présence lors de réunions ou lorsqu’ils agissent au nom de la FAE.
La lutte et la construction du rapport de force : voilà le seul chemin réaliste pour l’amélioration des conditions d’études et de vie des personnes en formation. Notre action rend aujourd’hui possible une alternative à cette décision purement gestionnaire et qui serait de plus restée inconnue du plus grand nombre. Un refus de la baisse lors du référendum rebattra les cartes de la situation. Nous nous réjouissons d’avance de porter ensemble, avec la FAE et les étudiant-e-s, la bataille pour l’augmentation du budget du FSE qui s’en suivra.
Lausanne, le 18 octobre 2018
SUD Étudiant-e-s et Précaires