Défendre l’histoire!
Défendre l’histoire et son enseignement au secondaire I
L’association des étudiant-e-s en histoire de l’université de Lausanne, StoriAE, a déposé une pétition munie de 385 signatures à l’adresse du Département, de l’UNIL et de la HEP. SUD Étudiant-e-s et Précaires et la Société Vaudoise des Maîtres-sse-s Scondaires (SVMS) soutiennent la démarche et les revendications de cette pétition.
Par une décision autoritaire, le Département, l’institution universitaire et la HEP tentent d’imposer une modification profonde de la formation des futurs enseignants en histoire. Il faudra désormais, pour pouvoir enseigner l’histoire au secondaire I, en plus des 70 crédits ECTS habituels en histoire, réaliser 40 crédits ECTS en Histoire et Sciences des Religions – ce qui représente plus d’un semestre d’étude à temps plein.
Il s’agit là d’une démarche qui conditionne fortement le cursus des étudiants en histoire se destinant, même potentiellement, à l’enseignement de l’histoire au secondaire I. Restreignant leurs choix, elle porte préjudice à la diversité des études en Lettres, atout majeur de cette formation.
Il peut être tout à fait légitime d’avoir une spécialisation, dans le cadre des études historiques, en histoire et sciences des religions. Mais la légitimité de cette spécialisation ne saurait être plus grande, ni plus fondamentale que d’autres. Par exemple, l’histoire des femmes et du féminisme, l’histoire du mouvement ouvrier, l’histoire sociale et économique ou tant d’autres domaines à explorer et à consolider.
De fait, sans aucune consultation des principaux/ales intéressé-e-s, étudiant-e-s et enseignant-e-s, les autorités concernées tentent d’imposer une configuration nouvelle des deux disciplines, désormais couplées. Il s’agit d’une véritable restructuration qui permet, dans un contexte général où l’enseignement de l’histoire est systématiquement attaqué, de réduire la place et la portée de cette discipline, dans ses objectifs, dans sa méthode et dans la construction intellectuelle qu’elle induit.
L’enseignement en histoire doit être assuré par des historien-ne-s pleinement formé-e-s, dans un cursus où l’aspect multiple des études en histoire soit garanti, autant dans le champ de connaissance que dans les méthodes à acquérir.
Les décisions prises sans consultation et sans écoute des principaux/ales intéressé-e-s doivent être retirées. Un véritable dialogue doit être engagé. L’histoire doit être respectée dans son statut et son rôle irremplaçable.
StoriAE – SUD Étudiant-e-s et Précaires – SVMS








