Crise du coronavirus – Enseignement à distance : STOP !
Nous appelons aujourd’hui le Département de la formation à faire cesser la précipitation pour ce qui concerne l’enseignement à distance. Les moyens ne sont pas là, ni du côté des enseignant-e-s, ni du côté des élèves ou des étudiant-e-s.
Aujourd’hui il faut cesser immédiatement de faire comme si tout pouvait continuer. Ce n’est pas le cas.
Aujourd’hui, il y a toute une série d’étudiant-e-s, dans le postobligatoire et le supérieur, qui ont leurs enfants à 100% à la maison. Il en va de même pour quantité d’enseignant-e-s. On ne peut pas leur demander de continuer, depuis chez elles et eux, au même rythme qu’avant. C’est indécent !
Aujourd’hui, il y a toute une série de personnes qui sont dans l’incapacité technologique de poursuivre à distance. Et il y a des problèmes évidents d’espace de travail… Il s’agit, encore une fois, aussi bien du personnel enseignant que des élèves et étudiant-e-s.
Aujourd’hui ou demain, il y a aussi une série d’étudiant-e-s qui vont être réquisitionné-e-s par exemple par le CHUV, par la Protection civile, par l’armée, etc., et qui seront dans l’incapacité de suivre leur formation correctement. Soyons attentives et attentifs à ces personnes !
Nous demandons que les établissements trouvent des solutions aux difficultés mentionnées ci-dessus. Il faut que les établissements et le personnel enseignant ait le temps de se poser, de réfléchir, de mettre en place un système cohérent et égalitaire pour que le semestre ne tombe pas à l’eau. Nous revendiquons au minimum deux semaines de pause complète pour les élèves et étudiant-e-s, le temps pour le Département de la formation, les établissements et le personnel enseignant de réfléchir à des solutions viables pour toutes et tous.
Plutôt que de distribuer au compte-goutte des informations peu claires au personnel enseignant et de leur demander de transmettre des éléments sujets à caution et changement à leurs étudiant-e-s et élèves, nous demandons l’arrêt temporaire de l’enseignement.
Nous le disons et le martelons : stop à la précipitation ! Stop aux initiatives qui créent de l’inégalité entre les personnes, entre les familles, entre les classes, entre les établissements ! Il n’y a pas d’urgence à maintenir l’enseignement à tout prix. Le semestre ne doit toutefois pas être perdu, il faut que tout ce qui a été commencé soit validé d’une façon ou d’une autre.
Il en va de l’égalité de traitement. Il en va de la solidarité à laquelle tout le monde se réfère. Il en va de la responsabilité du Département de la formation.
Alors stop ! Et ceci dès à présent ! On se pose, on réfléchit, on met en place un dispositif cohérent, en prêtant attention à toutes les situations.
La précipitation n’entraîne que confusion, inégalités et souffrances. Pour l’enseignement, nous avons le temps de prendre le temps : faisons-le !
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