Appel à une assemblée de mobilisation étudiante à Lausanne
Appel unitaire:
Vivre et étudier sans galère!
Erasmus, taxes d’études, bourses, étudiant-e-s étrangers/ères, etc.
S’informer des attaques
S’organiser ensemble
Se mobiliser et lutter
Appel de (au 11.03.2014): SUD Étudiant-e-s et Précaires VD, MOCAT VD, Association des étudiant-e-s de l’EESP (ÉÉSPaceLibre) VD, Cafétéria Autogérée Permanente (CAP) VD, Cercle La brèche (JMPS), kritische Politik (kriPo) ZH, réseau d’action étudiante (resacte), Alternative sociale et Libertaire VS
Dans toute la Suisse, les attaques s’intensifient. Nous avons affaire à un véritable processus politique de précarisation de la condition étudiante.
Erasmus et recherche sacrifiés
Suite à la votation du 9 février, la Suisse ne participe plus aux programmes européens de la recherche et ERASMUS, empêchant de nombreux/euses étudiant-e-s de faire un échange à l’étranger.
Bourses d’études dégradées
Alors que nulle part les bourses ne couvrent réellement les besoins:
- Dans le canton de Vaud, le projet de loi sur les bourses vient péjorer gravement les conditions d’accès aux bourses, en particuliers pour les bénéficiaires de bourses d’indépendant-e. Les forfaits repas baisseront de 11.- à 7.-.
- Pour les valaisans, Oscar Freysinger, après avoir dû renoncer à une coupe de 3,5 mios il y a quelque mois, revient à la charge. Il veut imposer par décrêt gouvernemental une coupe de 3,6 mios tout en précarisant l’ensemble du système scolaire du canton du Valais.
Fribourg : le privé à l’université
Nouvelle loi qui entend appliquer une gestion propre à l’économie privée dans l’université et introduire des sanctions disciplinaires.
Taxes triplées dans les EPFs
Le Conseil National vient d’adopter une motion permettant de tripler les taxes des étudiant-e-s étrangers dans les EPFs et d’augmenter celles de toutes et tous au-delà du renchérissement.
Diviser pour précariser
Cette division des jeunes en formation entre Suisse-sse-s et étranger/ères s’inscrit clairement dans le sillage de la votation du 9 février et fait le jeu anti-social de l’UDC. Cette politique frappe les immigré-e-s. Elle frappera ensuite tout le monde, à terme, à court terme.
Une réponse : mobilisez !
Il est temps de construire une mobilisation pour affirmer notre refus de cette division sociale qui nous menace toutes et tous. Nous devons affirmer l’égalité des droits, des conditions de vies et d’études.
Face à la précarisation, portons le droit de vivre et d’étudier sans galère. C’est-à-dire avec des bourses suffisantes, des salaires décents, et par la lutte contre le travail gratuit ou sous-payé (par exemple les stages).
Enfin, ouvrons la voie vers la gratuité scolaire, garante de la démocratisation et de l’égalité entre nous toutes et tous.
Égalité de condition et de droit pour tou-te-s les étudiant-e-s :
NON au triplement des taxes dans les EPFs pour les étrangers/ères.
Droit pour les étrangers/ères à étudier et à s’établir sans restriction de travail ou de séjour. Et reciproquement.
Nous voulons vivre et étudier sans galère :
Des bourses couvrant réellement les besoins.
Emploi étudiant : salaire minimum 22.-/h +13ème
À travail égal, salaire égal dans les stages.
Maintien des possibilités d’échange liées à Erasmus !
Vers la gratuité des études !
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Appel précédent de SUD-EP:
ERASMUS et Etudiant-e-s étrangers/ères
Appel à une assemblée de mobilisation étudiante à Lausanne
Jeudi 20 mars 2014 à 18h, Place Chauderon 5, 1003 Lausanne
Nous revendiquons l’égalité de condition et de droit pour tou-te-s les étudiant-e-s :
- NON au triplement des taxes dans les EPFs pour les étrangers/ères.
- Droit pour les étrangers/ères à un permis stabilisé sur plusieurs années et sans restriction de travail. Arrêt des expulsions en cas d’échec. Droit de séjourner après les études.
Nous voulons vivre et étudier sans galère :
- Des bourses suffisantes et accessibles, couvrant réellement les besoins.
- Un salaire minimum, pour tous les emplois, à 4000 CHF x 13, soit 22.-/h + 13ème.
La mobilité et les échanges culturels et intellectuels doivent être garantis :
- ERASMUS: les autorités doivent négocier systématiquement, avec le maximum de pays, pour maintenir les possibilités d’échange. Les bourses d’échange des étudiant-e-s qui arrivent en Suisse ou qui en sortent doivent être maintenues et, le cas échéant, financées par les autorités helvétiques.
Les conditions de travail dans la recherche doivent être maintenues et améliorées
La victoire de l’initiative UDC a des conséquences immédiates sur le milieu étudiant en particulier par l’exclusion de la Suisse des programmes de recherche européen et d’ERASMUS +. C’est inacceptable. Nous devons refuser la suppression des accords d’échanges culturels et intellectuels !
Par ailleurs, cette victoire va aussi accélérer et approfondir la construction de deux conditions étudiantes selon leur passeport : la condition des jeunes suisse-sse-s avec certains droits et celle des jeunes étrangers/ères qui, déjà aujourd’hui, est faite d’insécurité et de restrictions (permis de séjour instable et à renouveler chaque année, interdiction de travailler plus de 15h par semaine, renvoi de la Suisse en cas d’échec définitif, accès au logement plus difficile, restriction de séjour après les études, etc.).
Les autorités publiques et universitaires ont aussi promu cette politique en créant des taxes d’études différenciées ou en voulant instaurer des contingents d’étudiant-e-s étrangers/ères.
Cette division par le passeport vient d’une double volonté :
- Premièrement, les milieux économiques suisses délocalisent en quelque sorte les coûts de la formation sur les universités étrangères, préférant importer des travailleurs/euses déjà formé-e-s (d’où la déclaration d’un certain ministre qu’il y a « trop de bacheliers en Suisse »). Le patronat et les pouvoirs publics refusent de payer les formations et veulent en tirer tout le bénéfice par la suite.
- Deuxièmement, fragiliser une part importante de la population étudiante (20 à 25%), est un moyen habile de nous précariser toutes et tous. Un exemple clair : tripler les taxes des jeunes étrangers/ères, c’est permettre quelques années plus tard de généraliser les hausses.
Cette division se prolonge après les études, dans le monde du travail, avec une mise en concurrence des salarié-e-s, avec des droits aux assurances sociales différenciés et une limitation du droit de séjour. Ce ne sont pas seulement les permis B qui sont visé-e-s, mais bien aussi les permis C et par extension tout le monde.
Il est temps de construire une mobilisation pour affirmer notre refus de cette division sociale qui nous menace toutes et tous. Nous devons affirmer l’égalité des droits, des conditions de vies et d’études.