18.07.2015 : Journée des stagiaires
VERS MOINS D’ABUS ET PLUS DE DROITS!
Encore une fois, les stages sont au centre de nos préoccupations. C’est donc, une fois encore, l’occasion de rappeler rapidement notre position à ce sujet.
Une formation, quelle qu’elle soit, ne doit pas servir à cacher de l’exploitation. Actuellement cependant, le mouvement de précarisation des parcours de formation (et des parcours de travail en général) se fait déjà fortement sentir, avec son lot d’abus de toute sorte. Emblématiquement, les stages sont devenus une vaste entreprise de surexploitation et de précarisation. Dans ce contexte, il est urgent d’agir afin de nous assurer un certain nombre de droits dans le cadre des places de travail atypique de type stages, qui sont devenues un passage obligé des parcours professionnels.
Un stage doit avoir une dimension formative, ce qui ne doit pas vouloir dire qu’il peut être un prétexte à de l’extorsion de travail :
- Tout stage doit avoir un encadrement effectif, et être réglé par un cahier des charges clair.
- Tout stage doit être rémunéré selon des minima décents, qui prennent en compte la qualification et l’expérience déjà acquises.
- S’il ne s’inscrit pas clairement dans un processus de formation, alors le stage est un travail qui doit être salarié selon le principe à travail égal, qualifications égales, salaire égal !
C’est pour défendre et porter ces revendications que nous participons, avec une série d’autres associations et syndicats, à la journée des stagiaires (voir l’appel unitaire ci-dessous).
Contre l’exploitation, la précarité et l’extorsion de travail :
Rendez-vous à la journée des stagiaires
Samedi 18 juillet, 17h pl. des Nations, à Genève
APPEL UNITAIRE:
(organisateurs et soutiens: AELogo, CUAE, GISA, SIT, SUD, UNIA, PYI)
A l’occasion de la journée européenne des stagiaires, diverses organisations se sont réunies pour exiger ensemble :
- Qu’un stage soit une formation et non pas un premier emploi
- Que tout stage soit rémunéré
Le développement du marché du travail accroit l’insécurité et la précarisation des personnes actives. La prolifération des « stages » s’inscrit dans ce processus. Ces « stages » – qui sont sensés permettre l’acquisition de compétences pratiques dans le cadre d’une formation – sont devenus la nouvelle zone grise du travail précaire derrière laquelle se cache toute sortes de pratiques scandaleuses: dumping salarial, sous-emploi, mise en concurrence déloyale. Un stage ne s’inscrivant pas dans un programme de formation clair et défini n’est pas un stage ! Il est un premier emploi qui doit être considéré et rémunéré comme tel. En outre, un stage doit permettre au stagiaire d’acquérir une formation pratique solide et il doit impérativement être rémunéré de manière à assurer un standard de vie minimal décent !
Ainsi, nous appelons à un rassemblement le 18 juillet pour la journée européenne des stagiaires afin de revendiquer ces droits !
Rendez-vous le 18 juillet à 17h00 sur la place des Nations !
Un pique-nique barbecue convivial et festif suivra le rassemblement dès 19h00 au parc Barton.
Venez nombreuses et nombreux !