NON aux attaques mesquines sur les salaires
des remplaçant-e-s : nous ne serons pas leur
variable d’ajustement !
Toutes les 7 périodes, en travailler une gratuitement pour l’employeur, voir bien plus que son 13ème salaire supprimé (presque 2 !), ou bien perdre 13% de son revenu en moyenne* : voilà trois manières de se représenter l’attaque sans précédent que le chef du DEF, Frédéric Borloz, porte aux remplaçant-e-s au sein de la DGEO dès 2026.
Alors que nous sommes les véritables bouche-trous du système : prêt-e-s bien souvent à répondre présent-e-s le matin tôt au débotté, à devoir jongler sur plusieurs établissements, à accumuler les petits pourcentages sans aucune garantie d’emploi, et sans qu’on ne nous donne jamais d’annuité ou d’augmentation pour notre expérience
accumulée parfois pendant plusieurs années, l’employeur coupe sèchement,
mesquinement. Et ce, pour faire une économie de bouts de chandelles de 1 million de francs.
Cette attaque s’en prend aujourd’hui aux remplaçant-e-s « non-titré-e-s » (le département n’a encore rien dit si cela concerne les enseignant-e-s sans titre pédagogique ou sans titre de branche, ou les deux) alors que nos salaires sont déjà différenciés par le niveau de qualification. Ce découplage plus radical des salaires horaires entre gens formés et non-formés servira de point d’appui pour baisser encore plus le salaire des enseignant-e-s qui se forment en cours d’emploi à l’avenir.
Remplaçant-e c’est bien souvent un job d’étudiant-e, à temps très partiel, ou à temps plein sur de courtes durées : il s’agit d’un travail précaire pour tenir durant ses études parce que le système nous force à travailler en parallèle (absence de bourses en suffisances, etc.). Nous sommes une variable d’ajustement du système scolaire, flexible et disponible et nous accumulons de l’expérience dont profitera plus tard l’employeur public.
Cette attaque s’ajoute à toutes celles prévues dans le budget 2026 présenté par le Conseil d’Etat et débattu actuellement au Grand Conseil et qui frappe les prestations du service public, les salaires ou encore les subsides à l’assurance maladie. Le gouvernement annonce déjà une austérité massive pour les 5 prochaines années. Bloquons-les dès maintenant ! Notre mobilisation massive les mois à venir est essentielle : luttons partout !
Nous refusons cette baisse violente de nos salaires ! Nous ne sommes pas solidaires des cadeaux fiscaux faits aux plus riches de ce canton. Nous ne les paierons pas !
SUD Étudiant-e-s et précaires appelle les remplaçant-e-s et toutes et tous les étudiant-e-s, à la grève et à la grande manifestation du mardi 9 décembre 2025 à Lausanne à 17h30, à Montbenon.
*C’est le seul chiffre annoncé par le département. Par définition, si c’est une moyenne, certain-e-s perdront beaucoup plus !








